Pour agrémenter les quelques photos qui composent le coeur de ce Outtabox consacré à Wasteland, je me permets de vous coller le texte que j'ai rédigé sur le sujet pour le Fix d'il y a 2 ou 3 semaines.
Le quoi ??
Non mais là, c'est plus possible, vous le faîtes exprès ! ^^
Allez, je répète : le FIX ! C'est la lettre d'information hebdomadaire de Di6dent. Toutes les news de la sphère rôliste gentiment récoltées par la Redac6on dans ta boîte mail en début de chaque semaine sous forme d'un court PDF. Et ce pour pas un rond.
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Bon, bref, en attendant, voici ce que je disais dedans à propos du jeu des kobbolds et des bretons réunis :
"Wasteland est la première production du Département des Sombres Projets, un collectif d'auteurs collaborant avec l'éditeur Titam. Le jeu provient d'une idée originale de Jawad et Ismaël Saura. Elle a su (raggamuffin ?) séduire et attirée à elle des plumes reconnues comme Sébastien Célerin, JB Lullien ou encore Jérôme V. Cet attelage donne un ouvrage de très belle facture, très pro, aussi bien dans son fond que dans sa forme, impeccable.
Le livre de base de Watseland se présente sous la forme d'un gros ouvrage de 286 pages doté d'une reliure en béton armé (au moins...) et d'une splendide couverture signée Nicolas Fructus. Ce même talentueux dessinateur œuvre également dans le cahier couleurs qui enrichit l'ouvrage pour le reste entièrement en noir et blanc. L'idée de réunir les illustrations couleurs pleine page de l'artiste dans un seul cahier est évidemment une question de coût mais on peut regretter qu'elles perdent un peu de sens loin du texte. A vrai dire, certaines n'étant même pas légendées, on ne sait ce qu'elles sont sensées représenter. Dommage. Le reste de l'ouvrage est donc noir et blanc mais sa maquette efficace et lisible lui donne tout à fait belle allure.
L'univers de Wasteland est du genre médiéval-fantastique à tendance post-apocalyptique. Ce mélange détonnant semble être un des préférés des rôlistes francophones quand on songe aux précédents Dark Earth, Empires & Dynasties (pas tout à fait post-apo mais le résultat est le même) ou encore Hawkmoon (qui n'est pas français mais auquel l'édition française par Oriflam a donné toutes ses lettres de noblesse). De fait, ce type de cross over permet de réutiliser les repères fondamentaux partagés par nombre de rôlistes (grosses épées, monstres ou, ici dans Wasteland, nains et kobbolds) tout en les saupoudrant de références au passé technologique qui, en général, sert surtout à justifier la présence d'artefacts et de pouvoirs étranges (sinon magiques...).
On peut se demander quelle originalité ce nouveau jeu apporte à un style déjà bien balisé. D'une part, Wasteland fait bien le boulot. Les races non-humaines s'intègrent bien au contexte post-apo (les hommes-rats qui peuplent les ruines des anciennes cités, les nains spécialisés dans la technologie d'avant l'apocalypse...), il y a des règles pour gérer la technologie (l'Artifex), les professions disponibles pour les PJ sont bien trouvées, etc.
D'autre part, Wasteland a décidé de s'ancrer dans un contexte restreint qui correspond en fait à l'ancien univers arthurien : Grande et surtout Petite Bretagne ainsi que les terres alentours. Le retour maintes fois prophétisé du grand roi depuis sa retraite d'Avalon s'accorde ainsi avec l'ambiance post-cataclysme de l'univers du jeu. A vrai dire, cet apport reste encore un peu flou, sans doute par faute de place. Ainsi, la description des sites figurant sur la carte reste encore assez évasive. Tout ceci gagnera probablement à être développé dans les futurs suppléments de la gamme. Dès à présent, un écran du MJ est disponible. L'illustration est splendide et donne un aspect plus « sauvage » à l'ambiance du jeu. Le livret qui l'accompagne ne comporte pas de scénario mais, justement, des précisions sur la nouvelle dynastie arthurienne.
En ce qui concerne les scénarios, pas de panique ! Il y en a déjà deux dans le livre de base. Celui-ci, définitivement, est prévu pour pouvoir commencer à jouer rapidement puisqu'on y trouve également la description détaillée d'un espace restreint, le Comté de Lambrefeux, qui sert de cadre de jeu aux premiers pas des Voyageurs, les aventuriers de Wasteland.
Finissons par le système de jeu. Il est simple et fonctionnel. Sa principale originalité réside dans la gestion bienvenue de la prise de risque à travers le choix par le joueur d'un D10 ou d'un D20 qui ne lui donneront pas les mêmes chances de réussite... ou d'échec critique ! Cela simule un monde dans lequel le danger rôde et où il faut en effet faire preuve de témérité pour sortir des abris et se lancer à l'aventure. A vous de voir si vous oserez !"
Maintenant, comme promis, les photos sans lesquelles un Outtabox seraient un peu comme un Milan sans Remo.
Une bien belle couverture signée de Nicolas Fructus (Kadath, Cadwallon...). En même temps, je me demande à la lecture si elle reflète tant que ça l'ambiance du jeu...
Des illus du cahier central, du même Fructus. C'est beau mais cela perd en efficacité si loin du texte qui concerne ces personnages.
Là, c'est bien pire. Il n'y a pas de légende. Euh, koikecé ?
Magnifique carte de l'univers de jeu qui se concentre donc sur la Bretagne et la Normandie. Ce scandale ! Cherbourg a bel et bien été rasée des Terres Gâchées. Dès que j'ai un moment, je vais réparer tout ça avec une aide de jeu, un scénar ou une lettre d'insultes, je ne sais pas encore. ^^
L'intérieur est noir et blanc du coup mais qui s'en plaindrait ? Comme on le voit, la mise en page est agréable et lisible et les illus en tons de gris s'accordent bien, je trouve, à l'ambiance post apo. Et à l'ambiance bretonne encore mieux (spéciale dédicace à tous ceux qui sont en vacances à Dinard ou ailleurs lors de cet été pourri).
Y a un truc avec ce genre très particulier medfan post-apo. Les rôlistes semblent adorer cela. Je crois que cette planche d'illus nous donnent une piste de réflexion sur le sujet : des grosses épées ET des gros guns. Pourquoi choisir ?
La fiche de perso n'est pas très sexy, je trouve. Elle est assez intimidante alors que le système de jeu, à la lecture, ne m'a pas semblé si complexe. Le syndrome Cadwallon ?
Bon, quoi qu'il en soit, voilà un jeu que les deux MeC ont désormais dans leur ludothèque. Du coup, il m'étonnerait que vous n'en entendiez pas à nouveau parler de notre part. Ici ou ailleurs.