1ère partie - rétrospective des villes médiévales plus ou moins fantastiques pour des jeux de rôle en français dans le texte.
En tant que joueur, je suis resté marqué par une ville imaginaire "mythique" (il n'y a pas pléonasme) : Laelith, la cité du Roi-Dieu. Apparue dans Casus Belli première série numéro 35, elle a été développée dans les numéros suivants, puis a été rééditée sous forme d'un premier hors-série aujourd'hui devenu une relique, et il y a maintenant déjà plusieurs années rerééditée dans le seul HS de feu la nouvelle série (voir notre illu).
Pour moi c'est LA référence de la ville médiévale-fantastique interlope et mystérieuse - terrain propice à mille scénarios et aventures - avec une ambiance générale que je qualifierais de "neutre-bonne" et assez joyeuse, à l'instar de la ligne rédactionnelle autoproclamée du "Old Casus" de D. Guiserix ("reviens Guiserix, reviens ! Eh ben pourquoi ? Parce que Casus il a besoin de toi").
Cette ambiance relativement bon enfant, on la retrouve dans une autre métropole onirique célèbre, la méphitique (placez "méphitique" dans un article, passez à la caisse et touchez 2000 euros pour la performance) Ankh-Morpokh, la cité la mieux décrite par T. Pratchet dans les annales du Disque-Monde (GURPS Discworld). Mais, comme Laelith a son cloaque, Ankh-Morpokh a son quartier des ombres, où tous les périls guettent les personnages.
On s'éloigne quelque peu de cette ambiance bon enfant avec la cité des voleurs de Samarande (première édition, en espérant qu'il y en aura une deuxième) pour Nightprowler. On n'y trouve probablement pas plus (mais pas moins) de malandrins, tire-laine, vide-gousset, coupe-jarret, détrousseurs et chenapans, filles de petite vertu à l'affection négociable et autres vendeurs de saucisses dans des petits pains que dans les deux agglomérations préalablement citées (jeu de mots et de bon aloi), c'est juste qu'ils y sont… et bien, disons, moins cools. La matraque plus facile, la gueule plus patibulaire mais presque, l'agressivité un brin dopée, la conspiration encore plus marquée sur le visage. Impression difficile à décrire ici : c'est essentiellement une question "d'ambiance".
Avec Mordheim, la cité ravagée par l'arrivée malencontreuse d'une comète à deux queues en plein milieu de la place de la Mairie (façon "Comète de Cassandora" qui aurait mal, mais alors très mal tourné, pour ceux qui connaissent WHB) dont la version numérique est disponible depuis peu gratuitement en téléchargement sur le site de GW France, on entre carrément dans le glauque. Les différents quartiers ne sont que ruines et décombres, et seules quelques rues (barbares) ou au mieux quelques pâté de maisons présentent encore un semblant d'activité organisée après la catastrophe. Ca mitraille à tous les carrefours, ça se calotte à tous les coins de rue, c'est Stalingrad, des mutants hideux déambulent de loin en loin (ou de proche en proche si vous ne courrez pas assez vite) et il y a vraiment des gros rats dans les placards !
D'autres centres plus ou moins urbains mériteraient aussi le détour de cet article, mais vous avez déjà assez scrollé comme ça aussi ne ferai-je que les passer en revue succinctement et de façon incomplète.
Voici les plus notables : Pôle pour Bloodlust (toujours les titres en anglais pour Ze Siroz Dream Team), un petit bijou de ville médiévale fantastique, à découvrir absolument ; Marienburg la cité de la Hanse et Sartosa le nid de pirates pour WHJdR ou encore les nombreuses cités oniriques pour RDD1 et RDD2 (la cité des 13 plaisirs par exemple )…
Nous voici tranquillement parvenus à la fin de notre visite et de cet article, et je vous sens un brin scandalisé(e)s. Comment !?! Pas un mot sur Secrets, le premier supplément pour Cadwallon, dans un article qui était supposé lui être consacré ?!? L'arnaque !