Pour découvrir en douceur l'Etroit Royaume d'Alaconie, cadre d'un scénario pour Rêves de Dragons que nous espérons, à terme, pouvoir vous proposer en pdf, le blog des Mondes en Chantier vous propose aujourd'hui de vous rendre à la Grande Bibliothèque de Caliope, ancienne capitale dudit royaume, afin d'y feuilleter l'Herbier Royal...
Plantes du bord des chemins d’Alaconie
L’Herbe à cloques : La surface rugueuse de cette plante des marais est puissamment urticante et provoque des douleurs atroces et des paralysies nerveuses, mais sa sève est recherchée par les sages-femmes pour ses propriétés anesthésiantes. Marais. 30d la botte.
L’Arbousier : pour préparer une gelée d’arbouse, il faut cueillir les fruits pas trop mûrs et les faire cuire pendant une demi-heure draconique dans très peu d’eau. Il convient ensuite de presser et de passer le jus. Ensuite encore, il est nécessaire de lui ajouter le même poids en sucre et de faire cuire en remuant jusqu’à ce que le jus prenne en gelée. Il faut alors mettre aussitôt en pots. Cette préparation est très nutritive, se conserve longtemps, a très bon goût et de ce fait une bonne valeur marchande : environ 1s le pot. Forêts de conifères.
La Belle-étoile : Avec les feuilles en forme d’étoile à 6 branches de cette herbe grasse séchées, fumées et finement broyées, on peut faire un mélange à tabac qui a la faculté de plonger le plus insomniaque des quidams dans un profond sommeil. Si on a la chance d’en découvrir, la variété à 7 branches possède, dit-on, des propriétés encore plus merveilleuses… Une autre utilisation bien connue des Voyageurs prudents consiste à en répandre une bonne quantité de ces petites étoiles séchées autour du campement afin d’être réveillé par les craquements que ne manqueront pas de provoquer d’éventuels visiteurs nocturnes en les piétinant par inadvertance… Forêt. La variété à 6 branches ne vaut presque rien, celle à 7 branches en revanche, quand on en trouve, ce négocie à partir de 2s l'étoile...
L’Oreille de Gigant : on peut en manger les racines bouillies, à la manière de salsifis. On peut aussi utiliser les jeunes pousses comme celles des asperges. Mais à chaque fois il faut que ce soit préparé par un cuisinier qui connait son affaire, parce qu'on peut enfin en mélanger la sève avec de la graisse pour obtenir un poison de lame. 50d la plante. Montagnes.
La Bourrache : pour faire des feuilles de bourrache confites au sucre il convient de faire bouillir de jeunes feuilles de bourrache dans un sirop de sucre parfumé à l’eau de rose. Egoutter et étaler avec soin les feuilles cuites puis les saupoudrer de sucre fin et laisser sécher.
Mais ce n’est pas tout : la bourrache a encore deux autres propriétés merveilleuses. Ses feuilles, convenablement préparés, peuvent en effet se transformer en une matière qui a les propriétés d’un papier très fin et de bonne qualité (c’est le célèbre bourrache-papier, bien connu des érudits). Enfin, cueillie à l'heure de la Sirène, elle rentre aussi dans la composition de l’un des filtres d’amour les plus puissants qui soient, à l’origine de l’expression populaire : « s’abourracher du premier venu ».
prairies et collines. 5s le brin si il a été cueilli à l'heure de la Sirène, 5d sinon.
L’Herbe à Mille Fleurs : cette plante est particulièrement recherchée pour son polen qui sucre et poivre en même temps. Prairies de montagne. 50d la pousse.
L’Oreille de Chamule : Les jeunes feuilles de cette plante, cueillies au mois de la Sirène, cuites à l’eau bouillante, peuvent être consommées en guise d’épinards. Et c’est tout. Prairies et collines.
La Truffe d’eau : la Truffe à l’eau a la réputation de rendre idiots ceux qui les consomment en grandes quantités (« vas donc, eh !, truffe à l’eau », dit l’expression populaire. Quoi qu’il en soit, la saveur de ce fruit ressemble étrangement à celle des châtaignes. On les fait cuire à l’eau bouillante et on en mange la chair. Marais, bords des lacs, des étangs et des rivières.
Le Cerisier des oiseaux : cette variété de cerisier que l'on trouve surtout dans les prairies de la Haute Alaconie fleurit bleu et porte ensuite des fruits qui attirent tous les oiseaux, quels qu'ils soient. En revanche ils provoqueront de forts désagréments gastriques aux voyageurs gourmands qui voudraient s'en rassasier.
Le Millepertuis : on peut faire une liqueur digestive avec cette plante, très utile après les repas trop avantageux. Faire infuser 2 branches de feuilles sèches dans un litre d’eau. Laisser au soleil pendant quinze jours. Presser et passer, sucrer à volonté. Prairies. 2d la botte.
La Sanguisorbe : il faut la cueillir au mois des Epées, la laver, la faire bouillir à l’eau et l’appliquer sur les plaies pour favoriser la cicatrisation. Marais et nécropoles. 20d la pousse.
La Dent-de-lion : outre de la salade, on peut en faire une excellente purée avec les feuilles hachées et cuites à l’eau.
Les bourgeons de fleurs peuvent être confits comme des câpres ou bien broyés et mélangés avec de la graisse d’oie (et pourquoi pas de la menthe) pour obtenir une pâte destinée à l’hygiène dentaire. Forêts. 5d la botte.
La Toute-bonne : comme condiment (haché menu menu) ou en thé, sucré avec du miel. Plaines et forêts. 1d la botte.
La Grenade carnivore : contrairement à ce que son nom semble indiquer, cette plante parasite qui étouffe ses hôtes à la manière du lierre n'est pas, à proprement parler, une plante carnivore. Ce sont ses fruits qui lorsqu'ils tombent à portée d'un animal tentent de l'attraper à l'aide d'appendices préhensibles, puis répandent un acide très puissant pour en dissoudre les chairs afin de préparer un substrat idéal pour ses graines. Ceci dit, l'accident le plus ballot qui puissent arriver au Voyageur endormi sous un arbre qui en est porteur est encore de recevoir une grenade sur la tête : il faut alors des réflexes de loup et une volonté de fer pour se l'arracher du visage avant qu'il ne soit proprement dissout. Forêts. Commerce illégal en Alaconie.